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Zones d’emploi interrégionales basées sur l’analyse de l’offre et de la demande
Daphné Valsamis
Le défi
En comparaison, les taux de chômage sont plus élevés dans la Région de Bruxelles-Capitale et dans la Région wallonne. Malgré ces différences, le nombre de Wallons et de Bruxellois employés en Flandre reste très faible. C’est pourquoi cette étude conceptualise les zones d’emploi interrégionales, c’est-à-dire les zones où il existe encore un potentiel d’expansion de la mobilité de la main-d’œuvre vers la Flandre. Pour ce faire, elle s’est appuyée sur une analyse des flux de navettage actuels entre les différentes régions, d’une part, et sur une analyse de l’offre et de la demande sur le marché du travail, d’autre part.
La méthode & les résultats
Cette étude porte sur les zones d’emploi interrégionales, c’est-à-dire les zones où il existe encore un potentiel de développement de la mobilité interrégionale. Pour comparer l’offre et la demande de travail, les offres d’emploi du côté flamand et les demandeurs d’emploi du côté bruxellois et wallon ont été recherchés. À cette fin, les données sur les postes vacants ont été fournies par le VDAB et les données sur les demandeurs d’emploi ont été obtenues auprès d’Actiris et de Forem.
En outre, cette étude a également analysé de manière plus qualitative les barrières des deux côtés. Nous avons mené des entretiens exploratoires avec des représentants des organismes concernés : des services de médiation, le département Emploi et Economie Sociale, le SPF ETCS, des organisations de travailleurs et des fédérations d’employeurs. Nous avons également mené une enquête auprès de demandeurs d’emploi wallons et bruxellois afin d’identifier leurs besoins et seuils liés au travail en Flandre. De plus, en ce qui concerne la demande de main-d’œuvre en Flandre, plusieurs entretiens ont été menés avec des employeurs flamands afin de comprendre leurs besoins et leurs motivations lorsqu’ils embauchent des Wallons ou des Bruxellois.
Les flux de navettage existants ont également été cartographiés entre la Flandre et les autres régions. Pour les flux de navettage interrégionaux, nous avons utilisé l’ensemble de données Dynam-Reg développé par HIVA et l’ONSS, qui est basé sur l’ensemble de la population salariée et comprend le lieu de résidence et d’emploi au niveau de la municipalité.
Sur la base des flux de navetteurs, des entretiens et de l’analyse des postes vacants et des demandeurs d’emploi, trois zones d’emploi interrégionales ont été sélectionnées : Bruxelles – Halle-Vilvorde, Tournai-Mouscron – Ypres, Roeselare & Kortrijk et Liège – Hasselt & Tongres. Ces zones présentaient déjà un certain niveau d’emploi interrégional et ont identifié un potentiel d’amélioration de la mobilité interrégionale de la main-d’œuvre. Enfin, nous avons identifié des recommandations politiques pour promouvoir la mobilité interrégionale de la main-d’œuvre, telles que le soutien aux employeurs face à leurs différents obstacles et l’intensification de la coopération entre le VDAB, Actiris et le Forem.