Projets

Le défi

À partir d’un ADN commun, de la croyance en une coopération transversale avec des partenaires prioritaires et en gardant à l’esprit l’objectif de l’organisation en réseau, Neteland s’était transformé ces dernières années en une coopération intercommunale appréciée et performante. Bien que tous les acteurs aient vécu Neteland comme une histoire positive, le modèle de coopération existant se heurtait à ses limites : on comptait trop sur l’engagement volontaire des employés, les services de soutien communs nécessitaient une professionnalisation, la forme juridique s’avérait juridiquement inadaptée à l’échelle de la coopération, ….

La méthode & les résultats

Avant d’analyser la coopération dans son ensemble, la question s’est posée de savoir si chacune des municipalités participantes disposait encore d’une capacité administrative suffisante. Après tout, on savait que la coopération exigeait beaucoup des services municipaux impliqués. Sur la base d’une analyse approfondie des sources de données primaires (plans pluriannuels, organigrammes, documents politiques pertinents…) et secondaires (SDG Monitor, Gemeente- en Stadsmonitor, Beleids- en Beheerscyclus, Provincies in Cijfers…), une tentative a été faite pour obtenir une image éclairée d’un certain nombre d’indicateurs de base, de contexte et de perception. Ces données ont été complétées par les résultats d’une enquête exploratoire auprès du personnel de chacun des conseils participants, d’entretiens approfondis avec les maires et les directeurs généraux et de séances de travail avec les conseillers municipaux.

Dans le second cas, ce ne sont plus les conseils individuels qui ont fait l’objet de notre recherche, mais la coopération elle-même. Des sessions intensives avec les groupes politiques thématiques – dans lesquels le personnel des différentes municipalités était réuni pour concrétiser la coopération autour d’un domaine politique particulier – ont révélé une double image. D’une part, Neteland avait connu un développement très rapide, puissant et dynamique au cours des dernières années. La valeur ajoutée de la coopération pour les municipalités impliquées était incontestable, le soutien était large et la confiance solide. D’autre part, la coopération s’est révélée être un colosse aux pieds d’argile. Toute la dynamique reposait sur l’engagement volontaire d’un certain nombre d’initiateurs et le modèle organisationnel s’est avéré inadapté à l’ampleur de l’opération.

Dans un rapport final, nous avons combiné les résultats des analyses de la capacité de gouvernance des municipalités individuelles ainsi que ceux de l’évaluation de la coopération dans son ensemble. Ce faisant, nous avons fourni des outils concrets pour optimiser le fonctionnement existant et formulé plusieurs scénarios futurs pour une coopération renforcée. Dans chacun de ces scénarios, nous avons donné un aperçu de leur signification pour un certain nombre de facteurs organisationnels concrets (de la forme juridique à l’organisation des services de soutien et à l’orientation de fond).