Projects

Le défi

IDEA Consult a participé à cinq services dans le cadre d’un contrat-cadre pour la Direction générale de la recherche et de l’innovation (DG RTD), avec les partenaires du consortium PPMI Group (Lituanie) et INTRASOFT International SA (Luxembourg). Les cinq services concernent :

• Suivi des investissements industriels dans les nouvelles technologies dans les industries à forte consommation d’énergie
• Suivi des investissements industriels dans les nouvelles technologies des matériaux avancés
• Suivi des investissements industriels dans les nouvelles technologies en matière d’énergie propre et renouvelable
• Suivi des investissements industriels dans les nouvelles technologies de l’économie circulaire
• Suivi des investissements industriels dans les nouvelles technologies de l’industrie 5.0

Les cinq contrats se concentrent sur la collecte de nouvelles données, à partir de nombreuses sources de données structurées et non structurées, et sur le calcul de nouveaux indicateurs, notamment des métriques de croissance pour les entreprises, des données sur les ODD, des normes, des données sur l’intensité de la R&D, des scores FET, des données de collaboration et des réseaux, un score de numérisation, un score de concurrence technologique et la valeur technologique des brevets dans divers domaines. La disponibilité de ces données et indicateurs permet de mieux évaluer l’investissement et le déploiement technologiques dans de nouveaux domaines stratégiques pour l’avenir de l’Europe.

La méthode & les résultats

Dans le cadre de ce contrat, le consortium a développé un entrepôt de données complet qui conserve des données longitudinales sur plus d’une décennie, couvrant cinq secteurs technologiques émergents. Pour chaque secteur, deux rapports de positionnement stratégique ont été compilés, offrant des analyses empiriques du marché, des évaluations des tendances et des recommandations politiques. Ces rapports fournissent des informations cruciales sur le paysage de la R&D&I industrielle en Europe en définissant la portée et les caractéristiques des domaines technologiques pertinents, y compris les secteurs spécifiques et les classifications technologiques.

De plus, les rapports offrent des analyses de marché approfondies des acteurs de la R&D au sein de l’UE et au niveau mondial, détaillant leurs investissements technologiques et leurs innovations. Ils évaluent les contributions, les parts de marché et les flux d’investissement des entreprises ayant leur siège social et des entreprises résidentes. Les rapports identifient également les orientations stratégiques et les tendances émergentes dans ces secteurs, en présentant des preuves solides des principales disparités et des points forts en matière de R&D&I des entreprises de l’UE par rapport à leurs homologues mondiaux.

En outre, ces rapports évaluent le positionnement de l’UE dans la chaîne de valeur de ces technologies émergentes et identifient les forces et les faiblesses en matière de compétitivité et de performance technologique. Enfin, ils cartographient, définissent et analysent la distribution géographique des infrastructures technologiques, en mettant en évidence les tendances évolutives et les clusters dans les régions de R&D de l’UE.

Un exemple peut être trouvé dans le rapport de synthèse sur les investissements industriels en R&D&I et l’analyse du marché des matériaux avancés, disponible auprès de l’Office des publications de l’Union européenne. Ce rapport offre un aperçu de la compétitivité de l’UE et des investissements industriels de R&D&I dans les matériaux avancés (MA). Il évalue les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs stratégiques énoncés dans le Materials 2030 Manifesto and Roadmap. Les principaux enseignements de ce rapport sont les suivants :

Dans l’ensemble, l’écosystème industriel de l’UE dans le domaine des matériaux avancés présente un potentiel élevé. Il peut s’appuyer sur une part importante de leaders de l’innovation dans le domaine et sur une forte spécialisation technologique dans certains secteurs. Au sein de l’UE, la plupart des activités de brevetage des entreprises se déroulent en Allemagne, qui est très spécialisée dans les transports, les appareils électroniques et les nouvelles technologies de l’énergie. Bien qu’une grande partie des entreprises actives dans l’UE y aient également leur siège, elles ont tendance à être tournées vers l’extérieur et à entretenir des liens de collaboration étroits en matière de recherche et développement avec des entreprises à l’étranger.

Le nombre de brevets déposés par les entreprises de l’UE dans le domaine des matériaux avancés est inférieur à celui des États-Unis et du Japon et reste stable dans le temps, alors que d’autres régions du monde affichent des tendances à la hausse en matière de brevets. En outre, l’écosystème de l’UE dans le domaine des matériaux avancés manque de dynamisme entrepreneurial, car il présente une part relativement faible de capitaux levés par des start-ups actives dans le domaine des matériaux avancés.

Cela nécessite l’élaboration et la mise en œuvre de politiques nationales et européennes visant à renforcer la scène des start-up dans le domaine des matériaux avancés dans les États membres, à accélérer l’adoption des matériaux avancés et à maximiser l’impact des investissements dans la recherche dans ce domaine. Une approche globale qui encourage la coopération et l’intégration, tout en simplifiant la mise en œuvre des politiques, est essentielle pour faire de l’UE un leader mondial dans ce domaine.