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Évaluation des 10 zones de police fusionnées


Valentijn Vanoeteren

Expert Regional & Urban Development
"Grâce à une méthodologie bien fondée et à une étroite collaboration avec l'université de Gand, nous avons pu cartographier les nombreuses facettes de la fusion dans les districts de police, de l'impact sur le personnel individuel aux considérations managériales et stratégiques."

Le défi

Le ministre de l’Intérieur est convaincu que la mise à l’échelle des 184 zones de police renforcerait le fonctionnement de police local. Une étude réalisée par IDEA Consult et UGent à la demande du SPF Intérieur, la Direction générale sécurité et prévention, rassemble les enseignements des dix premières fusions de zones de police.

La méthode & les résultats

L’étude aborde trois dimensions de l’évaluation des fusions :

  • Le contexte dans lequel la fusion a eu lieu et dans lequel l’organisation opère à ce jour ;
  • Les conditions préalables énumérées dans l’étude de l’UGent par les maires, les chefs de police, les syndicats de police et les acteurs supra-locaux (DirCo, DirJud, gouverneurs et procureur du roi) ;
  • L’impact/les effets de la fusion.

Ces aspects ont été examinés en combinant :

  • Recherche documentaire de données provenant de plans de sécurité zonaux, de morphologies, de statistiques sur la criminalité, de documents budgétaires, de rapports du collège de police,… ;
  • Des entretiens semi-structurés avec 9 chefs de police, 37 maires, 16 membres du personnel des RH ou des finances, et 22 acteurs supra-locaux tels que les procureurs, le directeur administratif-coordinateur (DirCo), le directeur judiciaire (DirJud) et les représentants des syndicats de police ;
  • Une enquête auprès de tout le personnel des neuf zones de police.

L’étude montre que le résultat de la fusion dépend beaucoup des choix effectués. Par exemple, certaines des zones de police fusionnées ont mis l’accent sur la spécialisation et l’attraction de l’expertise, d’autres ont accordé plus d’attention à l’amélioration des services de soutien, tandis qu’une proportion limitée s’est concentrée sur l’efficacité (financière). Mais le fil conducteur de l’étude est que l’organisation des zones fusionnées est plus robuste et donc mieux à même de faire face aux chocs.

Les chercheurs démystifient en partie certaines inquiétudes autour de la fusion. Dans de nombreux cas, le fonctionnement du district reste le même et l’accueil ne change pas non plus. Ils affirment également que l’implication de la politique locale n’est réduite que dans des cas exceptionnels. Bien que l’impact direct d’une fusion sur les citoyens soit limité, presque tous les maires des districts de police fusionnés ont déclaré que la fusion avait amélioré la prestation de services.